Cette photographie est la prouesse technique qui marquera l’astrophysique cette année. Elle a été rendue possible grâce à Katie Bouman alors étudiante en master à MIT ( Massachusetts Institute of Technology ).
Près de 200 chercheurs ont travaillé pour cette collaboration internationale, Event Horizon Telescope (EHT), et c’est à une étudiante au MIT, Katie Bouman, que l’ont doit l’algorithme qui a permis de rassembler les pièces du puzzle. La photographie présentée, mercredi 10 avril, est en réalité la combinaison de signaux recueillis par huit radiotélescopes situés dans différents endroits du globe. En avril 2017, tous leurs objectifs ont été braqués dans la même direction : le trou noir supermassif de M87. Pendant quatre jours, les instruments recueillent alors 5 millions de gigaoctets (une demi-tonne de disques durs) de données. C’est là qu’entre en jeu l’algorithme développé par Katie Bouman en 2016, alors qu’elle était toujours étudiante en master au MIT.
Il aurait fallu un radiotélescope de la taille de la Terre
Les informations collectées par les radiotélescopes sont parcellaires – il aurait fallu un radiotélescope de la taille de la Terre pour avoir une vue complète. Le rôle de l’algorithme est donc, pour faire simple, de faire le tri dans les images parasites et de déterminer celles qui correspondent le plus à ce que l’on connaît déjà de l’univers (les plus vraisemblables). Katie Bouman a développé l’algorithme nécessaire à la création de la première photographie d’un trou noir alors qu’elle était étudiante en master au MIT.
Il a fallu près de trois ans à Katie Bouman, et toute l’équipe de scientifiques, pour voir les fruits de leur travail dévoilés au monde entier. La jeune femme a posté une photo d’elle devant la première photo de la silhouette du trou noir. “Je regarde sans y croire la première image d’un trou noir que j’avais réalisée”.
Katie Bouman
“Je regarde sans y croire la première image d’un trou noir que j’avais réalisée”.