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Nous sommes assis tous les trois sur le banc des accusés, avec chacun un mobile sérieux ; spectacteurs impuissants de la trame qui se jouait. Nous attendons impassibles que les jurés rendent le verdict. Las de tout ce manège, ces soupçons, cet acharnement, ces accusations. La descente aux enfers avait débuté il ya plusieurs mois avec le meutre horrible de la Barbie de la tv comme la surnommaient les médias. Il faut dire que ce pseudonyme elle le méritait. Belle comme elle était. Tout mon contraire. 

Moi … je me nomme Veronique Tagba-Koffi . Fille du très célèbre et richissime homme d’affaires Jean Christophe Koffi et épouse du non moins célèbre Marco Tagba. Je suis la seule fille et heritière d’une fortune collossale mais,  je suis laide, hideuse même. Tout le portrait craché de mon père. Un front proéminent, des lèvres trop charnues. Mes yeux globuleux m’insupportent tellement. Et que dire de cette disgracieuse démarche qui vient complèter le sombre tableau de mon corps décharné? 

Plus jeune je ne connu pas la joie des amourettes de jeunesse. Personne ne voulait d’une fille avec ce physique. Je passais la majeure partie de mon adolescence dans les livres et dans les affaires de mon père qui m’enseigna très tot les rudiments de la finance. C’est à l’université que je rencontrai Marco. C’était la coqueluche des filles, le plus beau. C’était un secret de polichinelle qu’il s’interessa à moi pour ma fortune, mon nom. Ce n’était que justice.

En contrepartie de m’avoir sauver de l’opprobe mon père transforma sa vie. Voitures de luxe, stages étudiants et emploi définitif en fin de cycle. Il ne se fit pas prier pour faire de moi sa dame, son épouse, sa femme. Avec tous les avantages que cela comportait d’étre le gendre d’un milliardaire.

Et pourtant je le surpris avec cette fille, cette catin, cette Barbie… dans notre lit. Il s’en était fallu de peu que je leur tire une balle entre leurs yeux pour que sèchent les miens. Mon mari n’était pas fidèle. Je le savais. D’ailleurs quel homme l’était? En tout cas pas un homme de sa stature marié avec une femme comme moi. Mais il me devait tout jusqu’à ce lit Louis XV, ses draps de soie tout. Lorsque je decouvris leurs corps nus enlacés je ne puis me retenir de la saisir par ses cheveux en la jetant hors de chez moi à moitié nue. Sa beauté ne naguait moi qui n’ait jamais connu ce que signifie ce mot. Avant qu’elle ne meurt assassinée j’ai juré que je la tuerais même si ce serait la dernière chose que je ferais.

Mais j’étais en colère et jalouse, blessée et meutrie. A part quelques coups de fils anonymes et autres petites menaces sans suite je ne lui ais rien fait à cette fille. Bien qu’elle méritait de mourir ainsi. 

Je suis innocente!

(À suivre)



Tags : a la barremeutre
Carelle Laetitia

The author Carelle Laetitia

Diplômée de Droit Public International, Carelle Laetitia Goli est une jeune femme ivoirienne qui croit fortement en l’idéal d’un monde de justice et de libertés