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Héroïnes du présent

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Journée internationale de la femme 2019

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HOMMAGE AUX FEMMES DE LA PÊCHE ARTISANALE EN CÔTE D’IVOIRE

Un Reportage de l’Union des sociétés coopératives des femmes de la pêche et assimilée de Côte d’Ivoire (USCOFEP-CI). Réalisé par Madame Andréa DURIGHELLO.

  • La pêche, c’est une histoire de famille, un métier qui se passe de génération en génération. Déjà dans mon enfance, j’étais là avec ma mère à vendre et à transformer le poisson. Ce travail nous aide beaucoup, il couvre nos besoins quotidiens, il scolarise nos enfants. Même si beaucoup d’entre nous ne sont pas mariées, nous ne plaignons pas car la pêche nous permet de nous prendre en charge et de soutenir nos enfants et nos familles.

    Je ne me plains pas de la manière dont je travaille, ce que je fais me rends fière. Je ne me soucie pas de ceux qui se croient au-dessus de moi. Tout ce qui m’importe, c’est que ce métier que j’aime me permette de me prendre en charge et d’obtenir ce que je souhaite. Grâce à ce commerce, j’ai pu scolariser mes enfants. Ma famille est fière de moi.

    Pour cette journée de la femme 2019, je souhaite dire merci à toutes les femmes qui sont dans ce domaine. Qu’elles soient courageuses, qu’elles persévèrent ! Moi je me tiens debout devant vous, j’ai été persévérante. Qu’elles persévèrent car c’est dans la persévérance qu’on arrive au bout. Qu’elles soient courageuses.
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ESTHER BOUA: elle ose

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interview de l’initiatrice de la conférence ose du 23 février 2019

Conférence Ose pour la promotion de l’entrepreneuriat le 23 février 2019 au Palm Club d’Abidjan

H: BONJOUR ESTHER

E: Bonjour

H:COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI VOTRE IDEE ?

E:Merci pour l’opportunité que vous me donnez de partager mon petit bout de chemin dans l’entrepreneuriat avec d’autres entrepreneurs. Pour CalinBisou, l’idée m’est venue suite à l’achat de vêtements pour ma fille ; vue la beauté des vêtements, J’ai tout de suite pensé aux mamans ainsi qu’au marché ivoirien qui n’en disposait pas vraiment. Mais ne vivant pas en Côte d’ivoire; j’ai donc pensé aux réseaux sociaux ! j’ai alors décidé de créer une boutique en ligne que j’allais pouvoir gérer à distance. C’est comme ça que j’ai lancé CalinBisou en avril 2018.  MiraShop c’était presque pareil, après achat d’une perruque qui avait un très bon rapport qualité/prix et qu’en Côte d’ivoire cette qualité de perruque était vendu très cher, j’ai saisi l’opportunité de la rendre plus accessible aux filles qui vous le savez adorent ces produits. Petite anecdote, j’ai créé la page le jour de l’anniversaire de ma fille où  j’ai eu ce déclic là de prendre le nom de sa poupée pour ma page, mira, (rire) et ça a donné MiraShop ! Ces deux idées de business ont donc été choisies dans le souci de répondre à un besoin, en fonction de mes aptitudes commerciale et de ma passion pour l’univers des enfants.

H: L’ENTREPRENEURIAT S’EST-IL IMPOSE A VOUS OU ETAIT-CE UN CHOIX DELIBERE ?

E: Pour moi l’entrepreneuriat a été un choix délibéré, c’est une vocation, c’est ma passion. Etant  banquière de formation, j’exerce actuellement en tant que salariée et en même temps en tant qu’entrepreneure mais au fond de moi je sais que je finirai à temps plein dans les affaires (rire).

H:QUELS ONT ETE VOS PROBLEMES MAJEURS ?

E: Etant à cheval entre mon travail et mes activités entrepreneuriales. Mon problème majeure a été la gestion du temps ;  après vient la famille dont il faut s’occuper. Et en tant qu’épouse et maman,  cela est d’autant plus compliqué en Europe vu qu’on n’y a pas la possibilité de se faire aider, heureusement que j’ai un mari formidable qui m’apporte un soutien infaillible ! Un autre problème est celui de trouver le bon collaborateur ce qui ne s’avère guère facile encore pour les personnes vivant à l’extérieur ; j’ai également été confrontée à un autre problème que rencontrent aussi la plupart des entrepreneurs, celui du financement, sans compter les petits problèmes de gestion de l’entreprise tels que l’établissement des prévisions en début d’activité, la gestion des finances, la concurrence, etc… 

H:COMMENT AVEZ-VOUS FAIT FACE AUX DIFFICULTES DU DEBUT ET COMMENT CONTINUEZ VOUS A Y FAIRE FACE ?

E:Lorsqu’on est une femme entrepreneure les choses sont différentes ,il faut redoubler d’effort surtout si l’on a une famille, j’en profite pour dire à celles qui sont encore célibattantes d’en profiter (rire) ! Tout est une question d’organisation ; il faut mettre à profit chaque seconde qui passe ; lorsqu’on décide d’être entrepreneure il y a des sacrifices à faire, banir par exemple les télénovelas et mettre ce temps à profit. Au début de CalinBisou j’étais toute seule à gérer la page, je n’avais plus de temps pour moi, mes pauses au travail, mes soirées après avoir pris soin de ma maison, étaient consacrées à mon activité, jusqu’a me cacher dans les toilettes pour échapper aux pleurs de ma fille, (rire) mais il faut pouvoir trouver  l’équilibre entre sa vie professionnelle, sa vie familiale et ses affaires. Je me suis fixé des horaires pour mes activités, je me suis imposé un temps pour ma fille, pour ma maison, le maître mot c’est l’organisation.

Pour le problème des ressources humaines, vous avez besoin des bonnes personnes  pas des meilleures ;  et c’est la personne en qui vous avez confiance et qui épouse votre vision le reste suivra. Dans un premier temps j’ai commencé seule, après j’ai dû réquisitionner ma sœur pour les livraisons, et quelques temps après j’ai eu un collaborateur. Il ne faut pas se précipiter pour embaucher, il faut commencer soi-même pour bien cerner l’activité et ensuite déléguer. J’en profite aussi pour souligner qu’il faut prendre à leur juste valeur les collaborateurs qui portent avec nous le business et ne pas les considérer comme nos employés, c’est très important pour la culture d’entreprise et la pérennité de notre business.

En ce qui concerne les petits problèmes quotidiens comme les prévisions, la gestion des finances, et autres il faut être très flexible. Pour les prévisions par exemple on pense, surtout dans les débuts pouvoir faire un chiffres d’affaires extraordinaire, mais ce n’est pas toujours le cas.Je me souviens que mon premier stock qui était prévu initialement pour un mois a été écoulé en 3 mois, j’ai dû refaire mes calculs, adapter mes coûts et repenser ma stratégie de vente. Il faut pouvoir toujours s’adapter. Pour la gestion des finances il faut de la rigueur, et surtout une traçabilité, il faut tenir des comptes que ce soit dans des cahiers ou dans des fichiers Excel, cela permet de suivre l’évolution de son activité et d’assurer l’exploitation de son entreprise. On ne devient pas entrepreneur pour prouver aux autres qu’on a réussi, il faut savoir distinguer les bénéficies de l’entreprise de notre bourse personnelle auquel cas on se retrouvera très vite au point zéro.

Niveau concurrence, il faudrait partir sur quelque chose d’original qui nous différencie; cela peut être la courtoisie et l’amabilité avec laquelle on reçoit les clients, ça peut être la qualité de nos produits par rapport à la concurrence, ou encore un service supplémentaire qu’on ne retrouve que chez nous. Comme le disait Jack Ma, fondateur de Alibaba ‘’il faut apprendre de vos concurrents mais jamais les copier’’.

Je termine avec le problème du financement, qui en fait n’en est pas un.En entrepreneuriat, on vous donnera de l’argent à deux grandes conditions : soit vous avez déjà de l’argent (on ne prête qu’à celui qui peut rembourser) dans ce cas le problème de financement n’a pas lieu d’être, soit votre activité est assez mature pour  générer du profit de sorte à pouvoir rembourser sans problème le prêt qu’on vous accordera ; et dans ce deuxième cas de figure il faut de l’expérience, il faut avoir déjà commencé, il faut avoir fait ses preuves, pendant un bon moment. Le conseil que je donne donc à ceux qui attendent le financement avant de commencer c’est de commencer avec ce qu’ils ont ! L’argent ne tombera pas du ciel, réveillez-vous, il faut accepter de commencer petit, mettre en place un plan d’action sur une durée bien précise, ajuster au fur et à mesure, être rigoureux dans sa gestion financière, et surtout ne jamais perdre de vue sa vision. Vous voulez ouvrir un grand restaurant ? Commencez par exemple à livrer des plats au bureau sur commande, vous voulez commencer un commerce qui nécessite 100.000f, commencez avec un seul article, vous le vendrez plus vite en plus ; vous voulez avoir une chaîne télé, commencez par faire des vidéos sur You tube,  vous pouvez arriver à vos fins avec le temps, du courage et de la détermination ! Ça prendra le temps que ça prendra mais vous y arriverez !

H:POURRIEZ-VOUS NOUS EN DIRE UN PEU PLUS SUR BEST LIFE ?

E:Best Life est une association française Loi 1901, à but non lucratif, qui a pour objet la promotion de l’entrepreneuriat auprès des jeunes. Notre siège est à Paris mais nous avons des représentants locaux à Abidjan.

Nous sommes partis du constat que beaucoup de jeunes, surtout chez nous en Afrique, n’ont pas les informations, la formation, le financement et les outils nécessaires pour se lancer dans l’entrepreneuriat.

L’objectif de Best Life est de montrer à tous ces jeunes qu’ils peuvent et doivent prendre en main leur avenir !  Par le biais de notre chaine Best Life TV nous leur apportons tous les outils nécessaires pour se lancer et réussir dans l’entrepreneuriat. Parallèlement à nos émissions nous organisons des séminaires, des ateliers de formation et des conférences. A propos, notre conférence annuelle dénommée OSE  se tiendra ce samedi 23 février 2019 à l’hôtel Palm Club à Abidjan. Nous attendons une centaine de jeunes ! Les inscriptions se font sur la page Facebook de l’association (@Best Life) via notre messagerie privée.

J’invite tous les jeunes qui ont un projet, qui veulent se lancer, ou qui cherchent du travail à participer à cette conférence qui va leur donner un grand coup d’élan dans la réalisation de leurs objectifs!

H:NOUS TERMINONS CETTE ENTREVUE, QUEL EST VOTRE MOT DE FIN ?

E:Je voudrais dire à tous les jeunes, que quelques soient les difficultés auxquels ils seront confrontés, il existe toujours un moyen de contourner ou de résoudre ces difficultés. Cela demandera du temps, des efforts, des sacrifices, des concessions, et bien plus ; mais si vous êtes déterminés à réaliser votre rêve, rien ne pourra vous arrêter !  Apprenez, cherchez, formez-vous, osez, commencez petit, ayez une vision, soyez rigoureux, faites les bons choix et je peux vous assurer que la réussite frappera à votre porte, bien plus tôt que vous ne l’imaginiez ! Je vous remercie.

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ADA S. HEGERBERG: premier Ballon d’or féminin

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Ada Stolsmo Hegerberg, est une footballeuse internationale norvégienne évoluant au poste d’attaquante avec l’Olympique lyonnais. Elle est la jeune sœur d’Andrine Hegerberg, joueuse elle aussi mais au Paris Saint-Germain Football Club. Elle rentre dans l’histoire comme première femme ballon d’or.

Sa carrière

Ada débute en 2010, à 14 ans, en Toppserien avec le club de Kolbotn IL, ensuite rejoint l’Olympique lyonnais pour la saison 2014-2015 où elle remporte notamment trois Ligues des champions consécutives en 2016, 2017 et 2018.
Ada Hegerberg débute en équipe nationale à l’âge de 16 ans, le 19 novembre 2011 face à l’Irlande du Nord.

Le 8 octobre 2018, la joueuse est nommée parmi les quinze prétendantes au premier Ballon d’or féminin.

Le 3 décembre 2018 elle remporte le premier Ballon d’or féminin. Ce prix est une victoire pour toutes les femmes et une grande avancée dans le combat pour l’égalité du genre.

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JOSINA MACHEL: Freedom Fighter

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Elle est née sous le nom de Josina Abiathar Muthemba le 10 août 1945 dans la province méridionale de inhambane.
Josina Machel devient active politiquement dans les groupes d’étudiants clandestins, et membre d’une cellule illégale du Front de Libération du Mozambique, plus connu sous son abréviation portugaise FRELIMO.

A 18 ans, Josina Machel décide de fuir le Mozambique pour rejoindre la guerre de libération contre les Portugais. Lors de sa première tentative de fuite, elle est capturée dans ce qui était alors la Rhodésie du Sud (aujourd’hui le Zimbabwe), renvoyée chez elle et emprisonnée pendant plusieurs mois. Lors de sa seconde tentative, elle parvient à se rendre au siège du Frelimo à Dar es Salaam, la capitale de la Tanzanie.
Elle reçoit alors une formation militaire et gravit les échelons du FRELIMO, devenant chef du Département des affaires sociales du parti en 1969 à l’âge de 24 ans. La même année, elle épouse Samora Moisés Machel, qui deviendra le premier président d’un Mozambique indépendant en 1975. Mais Josina n’a pas vécu suffisamment longtemps pour voir son pays libéré des Portugais. Elle meurt des suites d’une grave maladie à Dar es Salaam en 1971.

Militante des droits de la femme

Militante pour les droits des femmes
Pour son attachement à la cause de l’indépendance au nom duquel elle a même refusé une bourse pour aller étudier en Suisse, préférant rester et continuer à se battre dans la guerre contre les Portugais. Elle s’est également battue pour le droit des femmes à prendre part à la lutte de libération du pays, à porter les armes, et à être politiquement actives.

L’héritage de Josina Machel est évoqué chaque année le jour de sa mort, le 7 avril. À cette date, le Mozambique célèbre sa Journée nationale de la femme, rendant ainsi hommage à son engagement pour l’égalité des droits.

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Patricia ou la passion de la cordonnerie

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L’on définit la cordonnerie comme l’ activité, le métier, le travail du cordonnier;  mais aussi comme l’ industrie de la chaussure.  Etymologiquement, un cordonnier (au féminin une cordonnière ; altération de cordouanier, est un « artisan travaillant le cuir de Cordoue »). est une personne qui fabrique ou répare des chaussures. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cordonnier

Un métier d’homme

Sous nos tropiques, cette profession est souvent dévolue aux hommes tant dans sa forme informelle ou précaire que dans celle des chaussures de luxe.Nous ne tenterons pas d’expliquer les raisons de ce fait mais nous présenterons plutôt une jeune dame qui en est passionnée au point d’en avoir fait son métier.

Elle s’appelle Yapo Yapi Patricia et a son atelier juste sous un arbre à Cocody Saint Jean (quartier d’Abidjan). Nous l’avons rencontrée puisque ce qu’elle fait peut paraître non conventionnel.

Naissance d’une passion

Son amour pour la cordonnerie a débuté quand elle n’était encore qu’une élève. Alors qu’elle se rendait chaque jour à l’école elle rencontrait sur son chemin un monsieur, un cordonnier qui la fascinait par son savoir faire. Elle a donc décidé d’apprendre ce qui deviendra plus tard son métier. Elle décide ainsi de quitter l’école pour s’y adonner pleinement.

Un Rêve: créer un école de cordonnerie

Notre héroïne on vous l’a dit est une passionnée et une rêveuse aussi. Elle aimerait bien sur arriver au niveau de la formalisation mais pas que. Son but à long terme est de créer un centre d’apprentissage de la Cordonnerie à ceux qui voudraient s’y former, comme il en existe déjà au Ghana nous fait- elle savoir.

Des matériaux de recyclage

Afin de minimiser ses charges Patricia a trouvé une astuce toute simple elle utilise des matériaux issus du recyclage. Des tissus ou des habits issus des balles de friperie. Elle utilise aussi des matières comme le jeans. Et c’est très beau. Pour l’instant, ses clients sont composés des passants et des amis.

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