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Harcèlement sexuel et moral au travail-Que dit la loi?

que dit la loi

Définition: Art. 5 du code du travail ivoirien

Al 4- « Constituent un harcèlement sexuel les comportements abusifs, les menaces, les attaques, les paroles, les intimidations, les écrits, les attitudes ; les agissements répétés à l’encontre d’un salarié, ayant une connotation sexuelle, dont le but est d’obtenir des faveurs de nature sexuelle à son profil ou au profit d’un tiers ».

Al 5- « Constituent un harcèlement moral les comportements abusifs, les menaces, les attaques, les paroles, les intimidations, les écrits, les attitudes, les agissements répétés à l’encontre d’un salarié, ayant pour objet ou pour effet la dégradation de ses conditions de travail et qui comme tels sont susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Le harcèlement se prouve par tous moyens ».

****Le harcèlement sexuel peut s’accompagner d’autres agressions sexuelles (attouchements, exhibitions) ou d’agissements sexistes (injures, pornographie) Des relations sexuelles obtenues par abus d’autorité peuvent être pénalement qualifiées de viol. L’abus d’autorité en matière sexuelle peut être le fait de l’employeur, d’un cadre, une personne responsable de recrutement, d’un consultant extérieur, d’un client de la société, d’un collègue de même niveau hiérarchique voire de niveau inférieur.

Qui est le salarié ?

« Au sens du présent Code, est considérée comme travailleur ou salarié, quels que soient son sexe, sa race et sa nationalité, toute personne physique qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la direction et l’autorité d’une autre personne physique ou morale, publique ou privée, appelée employeur ».

Exception faite : « Aux personnes nommées dans un emploi permanent d’une administration publique. De même, les travailleurs employés au service de l’Etat ou des personnes morales de droit public et qui relèvent d’un statut particulier échappent, dans la limite de ce statut et de celle des principes généraux du droit administratif, à l’application du présent Code ».

QUE DIT LA LOI ?

Art.5:
Al 1 « Aucun salarié, aucune personne en formation ou en stage ne peut être sanctionné ni licencié pour avoir refusé de subir les agissements de harcèlement moral ou sexuel d’un employeur, de son représentant ou de toute personne qui, abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions, a donné des ordres, proféré des menaces, imposé des contraintes ou exercé des pressions de toutes natures sur ce salarié »

Al 2 et 3 « Aucun salarié, aucune personne en formation ou en stage ne peut être sanctionné ni licencié pour avoir témoigné des agissements définis à l’alinéa précédent ou pour les avoir relatés ».

« Nul ne peut prendre en considération le fait que la personne intéressée a refusé de subir les agissements de harcèlement ou qu’une personne témoin les a relatés, pour décider, notamment en matière d’embauche, de rémunération, de formation, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation, de résiliation, de renouvellement de contrat de travail ou de sanctions disciplinaire ».

L’obligation d’affichage

Art. 7« Les dispositions prévues aux articles 4 et 5 sont affichées sur les lieux detravail ainsi que dans les locaux ou à la porte des locaux où se faitl’embauche » Il en est de même pour les textes pris pour l’application desdits articles ».



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Droits sexuels des jeunes, état des lieux d’une réalité occultée

visite AIBEF

Si avoir un enfant est pour certain.e.s le bonheur le plus absolu, pour d’autres par contre, c’est le début du cauchemar, la descente aux enfers, l’enfant trop tôt/trop tard ou celui de trop. Et pourtant la honte, la gêne et l’inconfort que peut engendrer une grossesse indésirée peuvent être évités grâce à la planification familiale et aux méthodes de contraception. Mais il existe en Côte d’Ivoire des difficultés liées à l’accès tant à la planification familiale qu’aux méthodes de contraception. Le sexe et l’éducation sexuelle restent tabous, ce qui entraîne un manque d’informations à ce niveau pour les jeunes et les adolescents surtout. Trop souvent hélas,le personnel de santé peine à se départir de ses considérations socio culturelles, ce qui évidemment éloigne les (jeunes) demandeurs. Même s’il existe des prestataires plus professionnels et consciencieux . Un fait est par ailleurs indéniable, les femmes et les filles restent les victimes directes du fait que dans notre pays une vraie politique de Santé sexuelle et reproductive n’existe pas.

Tant que l’éducation sexuelle restera un tabou…

La famille est la première cellule de la société, c’est le premier lieu de socialisation de l’individu, mais c’est aussi celui où bien malheureusement l’éducation sexuelle est tue. Le résultat est bien visible les jeunes et les adolescents sont les plus touchés par le phénomène des grossesses précoces et des infections sexuellement transmissibles. Il est difficile pour un jeune homme ou une jeune fille de faire face à des pulsions quand il n’a personne à qui se confier.

Les prestataires de santé, alliés/ennemis des jeunes.

Grâce à la formation (en droit de la santé sexuelle et reproductive) que nous a dispensée Engenderhealth, nous avons pu effectuer la visite de centres de santé qui traitent de ces questions. Il s’agissait du Médico scolaire de Marcory (quartier d’Abidjan), de la PMI de Marcory et de la clinique de l’AIBEF (Association Ivoirienne pour le Bien être familial). Et le constat est le même partout. Les jeunes sont très rapidement sexuellement actifs (10 ans , 12 ans; la moyenne du premier rapport est 15 ans);et se rendent (pour ceux qui ont l’information) dans ces endroits pour pouvoir se prémunir de tout ce qui les mettra à l’abri de mauvaises surprises. Bien souvent à l’insu de leurs parents.

De ce fait l’accueil qui leur est réservé est déterminant. S’ils sont pris en charge dans le respect de leurs droits, c’est un atout majeur. Ils reviennent et bénéficient de conseils avisés. Mais s’ils sont refoulés, c’est à juste titre qu’ils mèneront leurs vies sexuelles dans l’ignorance nonobstant les risques.

Les femmes et les filles 1 ères victimes d’une politique insuffisante en matière de santé sexuelle et reproductive en Côte d’Ivoire

En côte d’Ivoire, il n’existe pas de lois écrite par elle sur les Droits sexuels et reproductifs. Il faut pour pouvoir répondre efficacement aux besoins de planifications familiales de la population que l’Etat puisse y octroyer une ligne budgétaire sécurisée par une destination budgétaire. Car la mortalité maternelle reste très élevée chez les femmes, particulièrement chez les adolescentes. En outre plus de 60% des filles en Côte d’Ivoire ont eu recours à un avortement surement clandestin et donc à risques. Par rapport aux hommes, elles sont plus infectées par le VIH/Sida et les IST.

Les femmes et les filles sont tributaires des pesanteurs du genre qui les exposent de plus en plus tôt à des comportements sexuels à risques. Elles en paient le lourd tribu. Se trouvent déscolarisées, stigmatisées ou même en meurent .

Aujourd’hui, il faut que l’on s’engage vraiment à amplifier les voix des femmes et des filles ivoiriennes pour une meilleure santé sexuelle et reproductive. Il faut que l’on puisse promouvoir et défendre leurs droits de disposer d’elles mêmes pour une meilleure marche de notre société.

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Emilie «LA CAPOTE S’EST CASSÉE»!!!!…

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C’est l’histoire de 3 filles un peu délurées qui se mettent à chercher la solution qui sauvera l’une d’entre elles. Carelle qui a toujours l’art des se mettre dans des sales draps mobilise Emilie “la consciencieuse” et Mariam miss ”qui gère” pour une alerte Capote cassée. Mais tout ne se passe pas forcément comme prévu.

-C: Emilie la Capote s’est cassée

-E: Maais quelle Capote, mais de quoi tu parles?

-C: Euuh tu te rappelles du gars de la dernière fois? Enfin tu vois le joli là, bon la capote s’est cassée tu me comprends.

-E: Et je suppose que tu as un retard voila pourquoi tu me parles maintenant d’une histoire qui date d’au moins un moi. On t’a dit c’est la PMI mon numéro?

-C: Aahi Emie toi tu es comme ça. Pardon faut voir si tu as une solution au cas où.

-E: Au cas où quoii? Tu pouvais pas prendre une pilule du lendemain? EEh moi je fais pas avortement hin.

-Pilule du lendemain ça prend plus avec moi mamie j’ai trop pris…

Vous l’aurez compris, Carelle pense être enceinte suite à un incident advenu avec le préservatif. Pour elle ce serait une grossesse indésirée et il n’est pas question de garder ce Bébé. Emilie n’est pas vraiment de son avis. Et elles savent que la seule personne qui peut aider c’est Mariam. Mariam c’est la fille qui peut te sortir de toutes sortes de galère.

-M: Tu as fait le test? Tu as l’argent pour enlever?

-C: Il est positif… Non j’ai pas beaucoup d’argent. Juste le reste de ce que mon papa m’a envoyée.

-M: Alors ne t’inquiètes pas pour ma cousine on est allé chez une femme au marché . Elle va te donner quelque chose à boire et des comprimés que tu prendras sur 3 jours. Quand tu vas commencer à saigner c’est que c’est bon. Comme tu n’as pas beaucoup d’argent. Sinon on allait partir voir mon tonton à l’hôpital.

-C: Hoummm Mariam faut pas me tuer deh…

-M: Non ce n’est rien la tantie la elle a enlevé les bébés de tout le monde au quartier ici.

Comme convenu, Carelle s’appliqua à suivre les indications de la dame du marché. Seulement les saignements ne s’arrêtaient pas et au bout d’une semaine sa pâleur devint inquiétante. Mais il n’était pas question qu’elle en parle à ses parents. Et Mariam était catégorique ”c’est normal”. Un jour pourtant, trop faible qu’elle était, elle perdit connaissance, s’évanouit et dut la vie à sa voisine de chambre à l’université qui alerta tout le monde pour la transporter à l’infirmerie.

Le diagnostic fut celui ci, elle était en train de développer une septicémie due au fait que les comprimés étaient trop forts en plus associés à un breuvage dont on ne connait pas la composition exacte. En plus il a fallu qu’elle prenne d’autres médicaments pour faire tomber le caillot de sang qui se formait en elle.

Le caractère clandestin de l’avortement en favorise les risques. Des risques que sont prêtes à prendre des femmes et des jeunes filles. L’ancien et le nouveau code pénal en font une infraction sévèrement punie. Ce qui ne décourage pas les candidates et potentielles candidates et surtout les cliniques qui la pratiquent. Le pire reste encore outre les conditions parfois insalubres, la médication traditionnelle difficile à contrôler. La stérilité reste une des conséquences fréquente d’une mauvaise IVG. La maitrise de la contraception reste une alternative efficace.

Attention surtout à ne pas casser la Capote!!!!

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Maman: JE SUIS ENCEINTE!!!

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-“Maman je suis enceinte”, je suis tellement désolée avait elle dit inaudible, en sanglots.
Cette phrase avait sonné le glas dans mon cœur, j’étais attristée, effondrée. Qu’est-ce que j’avais manqué dans son éducation? Oh oui j’ai été une mauvaise mère la pire de toutes. Je regardais ma petite fille, celle que j’aimais tant. Comment avait-elle osé me décevoir de la sorte? Contradictoirement, je voulais la prendre dans mes bras, lui dire que tout allait bien se passer, que j’étais la pour elle…ma petite princesse.
Je ne veux plus te voir plus jamais comment tu as pu? lui ais-je lancé au visage.
Je n’acceptais pas l’humiliation que je vivais, cette plaie qu’elle avait ouvert était trop béante pour l’heure.
Ma fille, l’unique, était tellement brillante. Je la voyais déjà au sommet, une grande avocate! Elle était ma fierté.
Je l’avais eu d’un homme qui m’avait abandonnée lâchement. Elle avait été ma force, ma raison de vivre. sa réussite était la raison pour laquelle je me levais chaque jour et travaillais dur. Je lui avais pourtant dit de faire attention aux garçons, qu’ils allaient lui ruiner sa vie. Et qu’une grossesse mettrait fin à ses rêves et aux miens.
Elle s’en alla la tête basse. Le sanglot étouffé.
Plusieurs jours passèrent, mais pas ma colère. Nalia elle ne me parlait plus et rasait les murs en ma présence. Pour moi elle n’existait plus de toute façon.
Un jour que je rentrais à la maison je la trouvais étendue, inerte au salon une lettre à la main. A coté d’elle, dans son sac un tas de comprimés. Mon cœur s’arrêta de battre.
Maman je suis tombée amoureuse de lui, il m’a trouvée jolie, il m’écoutait quand toi tu me fermais ton cœur. Il me faisait rire à chaque fois que tu me rendais triste. Il comprenait que je voulais être une artiste et pas une avocate. Je me voyais telle que je suis dans ses yeux. Maman tu m’as dit que l’amour détruit, mais pour moi cela était un refuge. Tu m’as dit que ça me ferait du mal mais pourquoi est-ce que j’étais si heureuse? Je me suis offerte à lui un jour que tu venais de me dire que j’étais la responsable de ton échec. Plus je prenais plaisir à cela moins tes pics m’atteignaient. Puis je découvris ce petit être en moi. Je l’aimais déjà. Je comptais le protéger de toi, de ta haine. Son papa lui n’en voulait pas en entendre parler. Ironie du sort!!! Tu avais raison maman! Comme toujours!
Il avait abandonné son enfant, comme ce père inconnu l’avait fait avec moi. Mon bébé et moi partagions la même histoire. maman j’ai décidé de lui offrir le meilleur, de rompre la haine, de le protéger, de l’aimer. Si ce n’est ici ce serait ailleurs ….. ADIEU
Nalia était morte, s’était suicidée…
Non, je l’avais tuée plutôt . Son joli visage respirait la paix. Comment pourrais je vivre sans elle?
Il lui restait de son poison, j’en avalais, lui prit la main la posais sur le coeur…

et m’étendis à ses cotés attendant de la rejoindre pour lui dire tout haut que je l’aime … pour la première fois.

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La planification familiale et ses bénéfices pour les femmes et les filles

Planning familial

Selon le Rapport de 2016 sur le Développement Humain en Afrique,
les disparités entre les genres coûtent environ 95 milliards de dollars
US par an en moyenne à l’Afrique subsaharienne. Ces coûts ont
culminé en 2014 en atteignant 105 milliards de dollars US de pertes
économiques, soit environ 6 % du PIB régional, ralentissant de ce fait,
les progrès enregistrés dans le continent en matière de développement
humain durable. La planification familiale est  centrale dans l’atteinte de l’égalité entre les sexes et constitue également un facteur clé dans le développement et la réduction de la pauvreté. En cette matière, la gestion de la démographie reste un facteur clé qui ne saurait être détachée d’avec une gestion efficace de la santé sexuelle et reproductive de chaque femme dans ces pays (notamment par la planification familiale). En effet, l’accès à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction est pour les femmes un droit et pour les Etats un devoir reconnu par plusieurs instruments internationaux notamment le Protocole additionnel de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits de la femme. Si la planification familiale a été pendant des années beaucoup promue en Côte d’Ivoire, elle semble ne plus être d’actualité ce qui est pour le moins une grande erreur. Nous commencerons notre série d’analyses par la définir, puis à en montrer les bénéfices autant pour la femme que pour la jeune fille.

La planification familiale, notion et définition.

L’UNFPA (le Fonds des Nations Unies pour la Population), définit la planification familiale, ou le planning familial, comme étant ” un ensemble des moyens permettant  d’éviter les grossesses non-désirées ;   de choisir  le nombre d’enfants désirés ainsi que les moments de leurs naissances ; d’espacer les naissances en respectant  l’intervalle de temps  convenable pour la santé de la mère et de l’enfant ; de programmer les naissances au meilleur moment quant à l’âge de la mère.”

La planification familiale fait partie du grand ensemble des Droits sexuels et reproductifs reconnus et protégés par les instruments internationaux notamment le protocole additionnel de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux Droits de la Femme. Et est par la Proclamation Téhéran de 1968 devenue un droit laissé à la libre appréciation des couples et non un « contrôle de la population » imposé par l’État. La planification familiale donne le droit aux femmes d’exercer un contrôle sur leur fécondité; le droit de décider de leur maternité, du nombre d’enfants et de l’espacement des naissances ; le libre choix des méthodes de contraception.

La contraception vise à éviter, de façon réversible et temporaire, la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde ou, s’il y a fécondation, la nidation de l’œuf fécondé.Il existe des méthodes réversibles courantes comme la pilule, l’injectable, le stérilet et le préservatif.

La Planification Familiale: une garantie à l’autonomisation de la femme.

Par le contrôle de sa sexualité et de sa procréation, la femme dispose de l’avantage de déterminer ses opportunités économiques, du reste de sa carrière et gagne en autonomie. En effet, plus une femme a des diplômes, plus elle est soucieuse ou du moment où elle devient une mère ou du nombre d’enfants qu’elle aura. Dans Revue Humanisme et entreprise de 1964, Pierette SARTIN écrit ceci: «  personne ne songera à nier aujourd’hui que la vie des femmes qui cumulent une activité professionnelle aux horaires extrêmement lourds, aux cadences rapides, et une vie familiale (…)avec un budget modeste, la charge des enfants et du ménage, l’impossibilité de se faire aider ne soit trop souvent un enfer » . Ce qui était une réalité dans les années 1960 l’est encore hélas aujourd’hui. La vie professionnelle des femmes reste liée et dépendante de celle privée -voire intime- et concevoir impacte fortement le rendement professionnelle de celles-ci. D’ailleurs, c’est l’une des principales causes de discriminations au niveau de l’emploi entre les hommes et les femmes.

La maternité est aussi un frein pour les adolescentes surtout celles qui sont encore en situation d’apprentissage scolaire ou technique. Car trop malheureusement le constat est souvent le même, les filles mères se retrouvent prises au piège -parfois avec le père- d’une ignorance nourrie par le cercle familial et scolaire du tabou que représente une éducation sexuelle. Mais à la différence des garçons qui peuvent se désengager d’une grossesse et qui ne s’en retrouvent pas handicapés, elles se voient retardées dans leurs études quand ce n’est pas l’arrêt définitif ou la répudiation. Alors toujours dans la clandestinité, avec la peur du courroux familial et sans grandes précautions de sécurité ou d’hygiène, les avortements clandestins deviennent LA solution.

En outre, plus les adolescentes ont leurs premières relations sexuelles tôt, plus elles ont de risque de développer un cancer du col de l’utérus, montre une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Les adolescentes qui ont leurs premières relations sexuelles très jeunes doublent leur risque de développer un cancer du col de l’utérus, montre une étude internationale menée auprès de 20 000 femmes. Cette étude menée auprès de 20 000 femmes montre plutôt qu’une vie sexuelle précoce et active modifierait le potentiel cancérigène de l’infection.

L’âge auquel une femme a son premier bébé est également un élément de risque. Le détail de ces travaux sont publiés dans le British Journal of Cancer. Alors loin de prôner une liberté sexuelle sans règles aucune, la santé sexuelle permet d’aider les adolescentes à adopter une attitude sexuelle plus responsable.


Le cancer du col de l’utérus tue 240 000 femmes par an dans le monde

Ce petit rappel sur la notion de planification familiale permet de poser le cadre sur le fait qu’il faille pour les femmes et les filles en maîtriser tous les contours mais surtout avoir accès aux méthodes de contraceptions saines pour elles. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas tant l’éducation sexuelle reste loin de leurs portées et la gestion de la fécondité un grand tabou.

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