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A mon enfant!!!

A mon

Mon enfant,

Personne n’a eu plus que moi peur de te savoir présent.e. Les questions fusèrent dans ma tête; comment j’allais prendre soin de toi!, Est-ce que je pouvais faire une bonne mère? Rien ni personne ne m’avait jamais préparée à cela. Mais Tu semblais tellement décidée de rester que tu m’as insufflée ta force.

Jour après jour, j’ai appris à vivre pour deux, à être moins égoïste, à être une maman. Mois après mois, j’ai découvert que j’avais de supers pouvoirs et c’est grâce à toi!

Mon enfant,

Tu es la rencontre inattendue d’une rencontre inattendue. Tu es la croisée de deux êtres que la vie a voulu réunir l’espace d’un instant, tu es la plus belle ponctuation d’un amour que l’éternité a voulu graver.

Avec toi, débute une symphonie merveilleuse. Celle de toi et moi lié.e.s à vie par le sang, le cœur, les émotions, l’histoire, le nom.

Mon enfant,

Si tu es un garçon, sache que tu n’es ni le supérieur ni le maître de personne, mais l’égal de TOUT être humain. Tache de traiter tout le monde comme toi tu aimerais être traité. Respecte chaque femme comme tu aimerais que je sois respectée. Parce que c’est ainsi et pas autrement.

Si tu es une fille, tu devras apprendre à t’imposer, à t’affirmer , à t’opposer (quand c’est nécessaire), à refuser que la société et ses normes te tracent un destin, une vie… Ta tâche sera plus ardue mais tes rêves seront toujours crédibles et légitimes si toi tu y crois. Qu’un jour tu veuilles devenir princesse ou soldate, danseuse étoile ou aller dans les étoiles, tu devras te battre pour faire de ta vie ce que tu veux qu’elle soit. Refuse la fausse humilité quand elle vise à te rabaisser dans ta dignité et dans tes droits.

Mon enfant,

Tu découvriras un monde rempli d’inégalités que tu ne comprendras souvent pas mais que tu devras toujours combattre. Je serai là pour faire de toi une personne meilleure que celle que je n’ai jamais été. Mais ce sera à toi de décider de qui tu seras.

Car ce qu’on est, ce qu’on devient, ce pour quoi on lutte, ce qu’on permet ou décide d’ignorer est toujours notre volonté.

Mon vœu est que tu mènes les plus beaux combats, ceux qui semblent perdus d’avance, mais mon souhait par dessus tout, est que tu sois heureux de la manière dont TU le décideras. Ce sera ma mission.

Ta maman…

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Fiche de lecture_CHÈRE IJEAWELE ou un manifeste pour une éducation féministe

Fiche de lecture

Chimamanda Ngozi Adichie, née le 15 Septembre 1977, est une écrivaine nigérianne. Elle est originaire d’Abba dans l’État d’Anambra, au sud-est du Nigéria. Elle vit entre Lagos  et Washington. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chimamanda_Ngozi_Adichie . Elle est l’auteure de L’autre moitié du soleil, Autour de ton cou, Americanah, Nous sommes tous des feministes, L’hibiscus pourpre et CHÈRE IJEAWELE ou un manifeste pour une éducation féministe que nous nous ferons le plaisir d’analyser. De manière transversale et synthétique.

Une éducation féministe (?), une éducation tout court

Lorsqu’on lit le titre de l’ouvrage la première question qui vient est celle-ci: Y aurait-il une éducation féministe? C’est bien à cette question que l’auteure répond par une lettre à son amie -nouvelle maman d’une fillette- qui l’a sollicitée. Il existe bien une éducation féministe comme il en existerait une autre politique, sexiste, sportive, musicale etc…

De prime abord, ce manifeste nous a rappelé une autre longue lettre écrite par une autre grande figure féminine – à l’égard d’une autre femme-… celle de Mariama Bâ (vous vous en êtes doutés). Dans cet ouvrage, la Nigérianne livre 15 suggestions à Ijeawélé, mère de Chizalum Adaora. Arrêtons nous sur le mot ” suggestion”. La suggestion c’est le fait d’inspirer à quelqu’un une idée; une pensée. Suggérer s’oppose ainsi à imposer et s’apparente à conseiller. Nous en déduisons que le féminisme peut être s’apprend, se conseille , se suggère sans s’imposer.

Pour Chizalum…Sa mère devra bannir les rôles de genre pour lui apprendre à être une personne tout simplement. Elle devra lui apprendre à aimer les livres et à comprendre les mots pour ne pas en avoir peur. L’épineuse question du mariage comme accomplissement féminin Chimamanda l’aborde. C’est en effet, l’un des plus grands talons d’Achille des femmes. Car dit-elle ” Nous conditionnons les filles afin qu’elles aspirent au mariage mais pas les garçons, ce qui entraîne dès le départ un grave déséquilibre”. Plaire ne doit pas être son plus grand soucis, son objectif sera d’être sincère dans ses opinions et vraie dans ses prises de positions. Pour cela, elle devra bien sûr avoir une identité, celle d’être une femme africaine, igbo, noire et fière, ce qui l’aidera à combattre “les dynamiques de pouvoir” qui ont fait paraître les noirs comme des gens misérables. L’auteure aborde aussi l’apparence physique, la féminité et la morale, elle démontre comment la culture a utilisé la biologie pour construire des normes sociales et accorder des privilèges aux uns et en retirer aux autres. L’éducation d’un enfant doit intégrer une éducation sexuelle décomplexée-où la honte n’aura aucune place- mais qui reste appropriée pour un enfant. Ijeawélé devra préparer son enfant à l’amour comme un état où l’on donne mais aussi reçoit . Les systèmes d’oppression existent et il faut pouvoir les lui expliquer. Enfin, une éducation harmonieuse est celle qui tient compte de la différence de l’autre. Et bien malheureusement le manque de tolérance est la résultante de ce que l’on apprend pas aux jeunes enfants à ”survivre dans un monde de diversité”

Déconstruire, déconstruire, déconstruire…

Cet ouvrage pose les jalons du féminisme mais pas que… c’est un concentré de déconstruction de normes sociales que l’on intègre bien trop jeunes et qu’au grand dam de nos enfants nous perpétuons allègrement. La classifications des jeux, le rôle d’épouse et de mère, la cage dorée du mariage, le fait de se poser en tant qu’être humain tout simplement. Le féminisme light est aussi décrit le plus grand piège de ce combat. Il remet encore en cause le postulat de l’égalité comme condition sine qua non à une société équilibrée. Le féminisme light culpabilise la femme encore et toujours quand elle a du pouvoir et c’est aussi ce sur quoi se base les anti-féministes.

En réalité ce manifeste nous donne des conseils à tous et à toutes. Et comme le dit l’auteure, il répond à l’urgence morale qu’il ya à nous atteler à imaginer ensemble une éducation pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à légard des hommes et des femmes.

Etre féministe c’est comme être enceinte. Tu l’es ou tu ne l’es pas . Tu crois à l’égalité pleine et entière des femmes ou tu n’y crois pas.

Chimamanda Ngozi Adichie

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Maman: JE SUIS ENCEINTE!!!

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-“Maman je suis enceinte”, je suis tellement désolée avait elle dit inaudible, en sanglots.
Cette phrase avait sonné le glas dans mon cœur, j’étais attristée, effondrée. Qu’est-ce que j’avais manqué dans son éducation? Oh oui j’ai été une mauvaise mère la pire de toutes. Je regardais ma petite fille, celle que j’aimais tant. Comment avait-elle osé me décevoir de la sorte? Contradictoirement, je voulais la prendre dans mes bras, lui dire que tout allait bien se passer, que j’étais la pour elle…ma petite princesse.
Je ne veux plus te voir plus jamais comment tu as pu? lui ais-je lancé au visage.
Je n’acceptais pas l’humiliation que je vivais, cette plaie qu’elle avait ouvert était trop béante pour l’heure.
Ma fille, l’unique, était tellement brillante. Je la voyais déjà au sommet, une grande avocate! Elle était ma fierté.
Je l’avais eu d’un homme qui m’avait abandonnée lâchement. Elle avait été ma force, ma raison de vivre. sa réussite était la raison pour laquelle je me levais chaque jour et travaillais dur. Je lui avais pourtant dit de faire attention aux garçons, qu’ils allaient lui ruiner sa vie. Et qu’une grossesse mettrait fin à ses rêves et aux miens.
Elle s’en alla la tête basse. Le sanglot étouffé.
Plusieurs jours passèrent, mais pas ma colère. Nalia elle ne me parlait plus et rasait les murs en ma présence. Pour moi elle n’existait plus de toute façon.
Un jour que je rentrais à la maison je la trouvais étendue, inerte au salon une lettre à la main. A coté d’elle, dans son sac un tas de comprimés. Mon cœur s’arrêta de battre.
Maman je suis tombée amoureuse de lui, il m’a trouvée jolie, il m’écoutait quand toi tu me fermais ton cœur. Il me faisait rire à chaque fois que tu me rendais triste. Il comprenait que je voulais être une artiste et pas une avocate. Je me voyais telle que je suis dans ses yeux. Maman tu m’as dit que l’amour détruit, mais pour moi cela était un refuge. Tu m’as dit que ça me ferait du mal mais pourquoi est-ce que j’étais si heureuse? Je me suis offerte à lui un jour que tu venais de me dire que j’étais la responsable de ton échec. Plus je prenais plaisir à cela moins tes pics m’atteignaient. Puis je découvris ce petit être en moi. Je l’aimais déjà. Je comptais le protéger de toi, de ta haine. Son papa lui n’en voulait pas en entendre parler. Ironie du sort!!! Tu avais raison maman! Comme toujours!
Il avait abandonné son enfant, comme ce père inconnu l’avait fait avec moi. Mon bébé et moi partagions la même histoire. maman j’ai décidé de lui offrir le meilleur, de rompre la haine, de le protéger, de l’aimer. Si ce n’est ici ce serait ailleurs ….. ADIEU
Nalia était morte, s’était suicidée…
Non, je l’avais tuée plutôt . Son joli visage respirait la paix. Comment pourrais je vivre sans elle?
Il lui restait de son poison, j’en avalais, lui prit la main la posais sur le coeur…

et m’étendis à ses cotés attendant de la rejoindre pour lui dire tout haut que je l’aime … pour la première fois.

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Lettre ouverte à une Marie-Paule, mon amie…

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Tu es pleine de doutes, de questionnements… mais tu n’es pas anormale. Même si tu l’étais, il n’ y aurait aucun souci. Cesse de te comparer à d’autres. Ne laisse personne te comparer à une autre femme. A tous les stades de sa vie, on peut se trouver à la croisée des chemins. Cela ne fait pas de toi une ratée ou une inconsciente.

Au contraire. Sache que tu n’as pas à rougir du fait que tu ne saches pas où conduire ta barque. Etre mère au foyer n’a rien d’une catastrophe. C’est un choix de vie. Toutes les femmes n’aspirent pas à la même chose, elles sont différentes. Et tu as le droit d’être différente, d’être toi.
Inutile de te battre avec ton mari pour cela. S’il n’a pas l’air de comprendre, donne-lui du temps. Cependant, ne lui donne pas le contrôle sur tes choix de vie. Bien que vous ayez uni vos vies, vous demeurez deux âmes fondamentalement différentes. Si tu ne te sens pas soutenue, ce n’est pas grave, soutiens-toi toi-même. Et sache que je te comprends.

Et non, tu n’es pas moins valeureuse que les femmes qui travaillent dans des bureaux. Il n’y a juste pas de comparaison à faire. Pour être plus pratique, je dirais que tu peux rester à la maison, et trouver un moyen de te faire de l’argent.

Ecouter ton cœur c’est la clé du bonheur. Il n’existe aucune feuille de route qu’on doive distribuer aux femmes. C’est toi qui créé ton monde et y met les couleurs. C’est surtout à toi de décider ce qui y est anormal ou non.

Tes enfants viennent de toi et c’est toi qui sait ce qui leur correspond le mieux. Ta présence à leurs côtés est indispensable. Il est vrai que d’autres femmes réussissent à cumuler boulot en dehors de la maison et éducation de leur enfant… mais tu n’es pas elles.

Certaines ne savent même plus reconnaître quand leurs bébés ont faim ou quand ceux-ci ont besoin d’une oreille attentive, et elles en souffrent parfois. Tu devrais être fière, toi, de te préoccuper de tout ceci. Moi, présidente du monde, je verserais un salaire aux femmes qui voudraient rester chez elles et prendre soin de leurs enfants.

Désormais, considère ce que te dit ton cœur, et ne méprise pas ta vision de la vie. Ce que tu penses compte, ce que tu veux mérite qu’on s’y attarde… Ne te laisse pas abattre, relève-toi et prend courage.

Par Vanessa ALABI

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18 FEVRIER 1938: Fin de l’incapacité civile des femmes mariées (FRANCE).

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Incapables alors….

La loi du 18 février 1938 accorde aux femmes mariées la capacité civile que leur confisquait le Code Napoléon depuis 1804 en les assimilant aux fous, aux mineurs et aux délinquants. La fameuse sentence de l’article 213, « la femme doit obéissance à son mari », est enfin supprimée après une mobilisation obstinée des féministes, amorcée de longue date. https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2005-3-page-129.htm  Les femmes devaient demander à cette époque l’autorisation de leur mari pour toutes leurs démarches : pour demander une carte d’Identité, ou pour s’inscrire à l’Université..

Libérées mais pas vraiment….

La femme mariée n’est plus incapable civile : elle peut désormais posséder une carte d’identité et un passeport ainsi qu’ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de son mari. Subsistent pour le mari : la fixation de résidence, la possibilité de s’opposer à l’exercice d’une profession et l’exercice de l’autorité paternelle. Il reste le chef de famille. Il faudra attendre 1965 pour qu’elle soit libre de travailler sans l’accord du mari. https://twitter.com/Egal_FH

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