Les violences faites aux femmes sont à considérer dans le schéma migratoire féminin. Dans un pays comme la Côte d'Ivoire, où ces violences sont de plus en plus récurrentes, les femmes qui tentent d'y échapper le font parfois au péril de leurs vies. Elles fuient les mariages forcés, les excisions, les coups... Rien qu'en 2020, l'ONG Citoyennes pour la promotion des enfants femmes et minorités (CPDEFM) a recensé 1 290 cas de mariage de filles de moins de 18 ans et 1 121 viols. En Europe, dit-on, "la femme a des droits". Cette raison a d'ailleurs été évoquée par l'un des avis que nous avons recueilli lors de notre sondage lorsque nous avons posé la question de savoir ce qui pourrait pousser les femmes à migrer illégalement.
Les communautés, premières victimes du changement climatique sont la cible primordial de ce programme. En effet, l'objectif stratégique est: « les communautés affectées par l'érosion côtière, la dégradation des écosystèmes, la pollution par l'orpaillage et la déforestation, en particulier les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap réalisent leur droit au développement et sont résilientes aux effets du changement climatique». L'inclusion du genre est un des axes stratégiques car en Afrique toujours selon le GIEC, les femmes, les enfants et les personnes âgées sont réputées plus vulnérables aux impacts du changement climatique. De manière plus générale, les communautés affectées par les changements climatiques verront la vulnérabilité de leurs populations se développer. Elle affaiblira plus encore les capacités d’adaptation des populations, ne laissant pour choix que la migration.